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VEDO, PREVEDO, STRAVEDO... MA NOSTRADAMUS NON C'ENTRA

Post n°1374 pubblicato il 20 Febbraio 2017 da diegobaratono

DA: "france-pittoresque.com"

(SEGNALAZIONE: MARCO PUGACIOFF)

PER LE IMMAGINI:


Avenir en 1905 (Vision de l’) :
environnement, transports, technologie
(D’après « Je sais tout », paru en 1905)
Publié / Mis à jour le DIMANCHE 5 FÉVRIER 2017, par LA RÉDACTION
 
 


 

 
 
 
Au début du XXe siècle, un chroniqueur du journal Je sais tout se fait l’écho de la vision de l’avenir qu’ont ses contemporains, du contrôle du climat permettant de provoquer la pluie, au déclin d’une agriculture traditionnelle cédant la place aux substances alimentaires artificielles, en passant par les maisons chauffées à l’électricité, ou encore l’enregistrement de la voix humaine au moyen de phonogrammes de la taille et de l’épaisseur d’une carte postale
On peut s’attendre de la part de la science à la réalisation de tous les miracles, et il n’est pas possible de prévoir tout ce qu’elle nous donnera. Du moins, peut-on envisager les découvertes qui sont en voie d’accomplissement, les découvertes de demain, et se figurer, moins avec de l’imagination qu’avec de la logique et du bon sens, les modifications qu’elles amèneront, d’ici une cinquante d’années au plus, dans le bien-être et la vie sociale de l’humanité. Pittoresque rêve que nous rêvons et que nos enfants vivront.

De tout temps, une instinctive curiosité, faite de je ne sais quelle nostalgie de l’inaccessible, a incité les hommes à se préoccuper autant du futur que du passé, et à essayer de se représenter d’avance ce qui pourrait arriver après eux. Mais c’est surtout depuis que l’avènement de ce qu’on peut appeler la période scientifique, qui ne date guère que du XIXe siècle, a révolutionné l’univers et légitime, par une véritable explosion de merveilles, les plus audacieuses hypothèses, que les spéculations de ce genre ont pris définitivement l’essor, comme si, en vérité, elles traduisaient un état d’âme universel. Il suffit, au surplus, de rappeler les noms de Jules Verne, d’André Laurie et de Wells pour montrer quelle hauteur de vue et quelle popularité peut parfois atteindre cette littérature.

 Vision d'un chantier de construction électrique (1910)
Vision d’un chantier de construction électrique (1910)
En 1950, l’homme sera en grande partie maître des variations climatiques affirmait-on en 1905... Faute de pouvoir encore gouverner souverainement les caprices du ciel et de l’atmosphère, nous saurons au moins les prévoir, dans une certaine mesure, et prendre nos dispositions en conséquence. C’est que les travaux de Norman Lockyer, de Zenger, de Th. Moreux, sur les taches du soleil et leur influence sur les vicissitudes terrestres, en fonction des latitudes, de l’exposition et du relief du sol et de la configuration des continents, auront porté leurs fruits. On pourra connaître à l’avance, au moins dans les grandes lignes, le temps qu’il fera, et, suivant les circonstances, se mettre sur la défensive ou prendre l’offensive contre les intempéries annoncées. Grâce a un système de paratonnerres conjugués recouvrant la campagne, hérissée de hautes pointes métalliques, formant une sorte de cage de Faraday, on écartera les orages, en soutirant en douceur l’électricité atmosphérique.

Toute une artillerie pacifique, commandée par un réseau de stations de télégraphie sans fil, avec accompagnement de projectiles gazeux et de cerfs-volants ou de ballons bondés d’explosifs, sera chargée tour à tour de provoquer la pluie ou de dissiper la grêle. On préviendra de la même façon les gelées nocturnes, à l’aide des nuages artificiels provenant de bûchers dont l’allumage se fera automatiquement par l’intermédiaire de thermomètres à renversement. La protection des récoltes sera devenue un véritable service public, comme l’entretien des routes. Il n’est pas jusqu’aux cyclones, qui, dans les régions exposées à ce fléau, ne trouveront sur leur chemin les pièges détonnants dont l’idée première appartient à Turpin.

Les climats les plus extrêmes auront du reste singulièrement perdu de leur hostilité. Je doute qu’on ait encore réussi, comme le proposa jadis Babinet, à canaliser le Gulf Stream, mais, par contre, l’habitude se sera inaugurée d’amener à la remorque des régions polaires d’énormes glaces flottantes jusque dans nos ports et nos rivières et de les y laisser fondre lentement, histoire de rafraîchir l’ambiance, par les temps de canicule. Le reboisement des montagnes et la mise en exploitation du Sahara et d’autres territoires désertiques, transformés en écumoires aquifères par d’innombrables puits artésiens, parsemés d’oasis artificielles, recouverts d’eucalyptus, de casuarinas, de tamaris, etc., auront d’ailleurs suffi à régulariser le régime des eaux et à rétablir l’équilibre climatérique universel.

Comment, dira-t-on peut-être, réaliser de tels miracles ? Comment, surtout, asservir la force végétative, si, comme l’a prédit Crookes, l’azote vient à faire défaut ? La réponse est facile. Avant que les gisements inexploités des nitrates du Sahara et de l’Adrar, dont Jacques Lebaudy aura été l’un des premiers à pressentir la richesse, aient achevé de s’épuiser, il y aura bel âge qu’on aura créé tout le long des découpures du littoral, des kilomètres carrés de goémonnières artificielles, susceptibles de fournir assez de ce fumier d’algues marines, si riche en azote, pour défrayer les besoins croissants de l’agriculture intensive. Ce qui n’aura pas empêché de poursuivre parallèlement la culture méthodique des microbes nitrificateurs, et la fabrication, avec leur concours, aux dépens de l’azote atmosphérique, d’engrais tels que la « nitragine » et l’ « alinite »...

En vérité, je vous le dis, les plus pessimistes n’auront plus, en 1950, à redouter de manquer d’azote, car ils en auront sous la main, par la grâce de la science, un stock inépuisable. Sans compter que l’arsenal alimentaire de la famélique humanité se sera singulièrement enrichi d’ici là. Non seulement, l’augmentation de rendement de certains produits, et le création par sélection, croisement et acclimatement, de certaines espèces nouvelles, telles que « la pomme de terre de l’Uruguay », donnant des 50 et 60 000 kilogrammes de pommes de terre à l’hectare, auront accru ses ressources dans des proportions invraisemblables, mais nombre d’aliments exotiques, les fruits de l’arbre à pain, le taro, les ignames, le manioc, la banane surtout, dont la valeur nutritive est si grande que Stanley l’avait baptisée « la manne de l’avenir », seront entrés dans la consommation cosmopolite. On aura organisé, d’autre part, d’une façon rationnelle et systématique, la pisciculture et la piscifacture, repeuplé nos rivières, attiré, ensemencé, fixé le long des côtes, à côté des homards de Terre-Neuve, les harengs de la mer du Nord, les sardines et les thons du golfe de Gascogne, les morues d’Islande, tout un monde de poissons comestibles.

 Vision d'automobiles de guerre (1910)
Vision d’automobiles de guerre (1910)
La chimie, de son côté, ne sera pas restée inactive. Elle n’aura pas encore peut-être franchi l’étape célébrée par Berthelot, après laquelle l’agriculture traditionnelle n’aura plus de raison d’être, toutes les substances alimentaires, solides ou liquides, pouvant être créées de toutes pièces dans le laboratoire, à l’aide d’éléments directement empruntés à l’air et à l’eau. Elle aura déjà réalisé la synthèse du sucre, de l’alcool, et de la plupart des corps gras, dont la préparation, sans aucun emprunt au règne animal ni au règne végétal, relèvera de l’industrie banale. Elle saura également exprimer la quintessence de la viande, du lait, des veufs, des plantes alimentaires, de façon à faire entrer dans la consommation courante la série des extraits, poudres et sucs supra-nutritifs, dont la lécithine et la maïsine peuvent nous donner dès aujourd’hui l’avant-goût, et réduire ainsi l’encombrement et le travail de l’appareil digestif.

Nul besoin d’avoir pâli sur le problème pour pressentir que, dans cinquante ans, notre mode actuel de voyager semblera plutôt barbare à nos héritiers. Y aura-t-il encore des chemins de fer ? Oui, sans doute, mais combien transformés ! La passion de la vitesse n’ayant fait que croître et embellir, il ne faudra plus, pour satisfaire le public, d’allures moindres de 200 à 250 kilomètres à l’heure : on ira donc de Paris à Marseille en moins de quatre heures. Seulement, ce sera en roulant sur un fil aérien. Les chemins de fer de l’avenir, en effet, seront électriques, suspendus et monorails, sans autre contact avec le plancher des vaches que les pylônes métalliques supportant les câbles conducteurs. Nuls obstacles ne les arrêteront, pas même les villes, puisqu’ils passeront, le cas échéant, par-dessus. Ils enjamberont également, d’un saut, les fleuves et les bras de mer... Un autre moyen de franchir le Pas de Calais — ou d’autres détroits — sans craindre le mal de mer, sera le bateau sous-marin, se halant électriquement, le long d’un câble immergé.

Cette application des bateaux sous-marins ne sera pas, du reste, leur seul emploi extra-militaire. Ils serviront également à la pêche du corail, des éponges et des perles, au relèvement des épaves noyées, à l’inspection des passes et des fonds, à toutes les variétés d’explorations et d’opérations au-dessous de la surface de l’eau. Ce seront des chemins de fer économiques, d’un débit énorme, car les départs se succéderont, jour et nuit, à courts intervalles, aussi peu encombrants que possible, voire mobilisables, rien n’empêchant de les déménager ; peu de frais, lorsque l’ancien trajet aura cessé de plaire. Ils seront réservés aux correspondances, aux colis postaux, aux denrées altérables, aux voyageurs pressés, à tous les colis, vivants ou non, ayant besoin d’aller vite. Les vieilles voies ferrées sur lesquelles rouleront de véritables maisons roulantes, serviront au transport des marchandises lourdes et qui peuvent attendre, et aussi des gens qui préfèrent le confort à la rapidité.

Entre les stations intermédiaires que desservent aujourd’hui les trains omnibus et les diligences, les communications seront assurées par un système complet de tramways électriques, mais surtout par des omnibus automobiles, électriques, bien entendu. Des voitures automobiles ! Il y en aura partout, jusqu’au fin fond des campagnes les plus reculées... On créera pour elles des pistes spéciales, comme il y en aura pour les bicyclistes et les piétons. Etablies sur des modèles uniformes, elles seront excessivement simples, et se composeront de pièces interchangeables, faciles à remplacer n’importe où, comme on regonfle un pneu. De telle sorte qu’elles pourront être conduites, ni plus ni moins qu’un moteur à crottin, par le premier venu - l’apprentissage faisant partie intégrante de l’éducation générale - et que la fâcheuse « panne » sera réduite au minimum.

Quant au danger de cette circulation intensive, il sera pour ainsi dire nul, toutes les voitures étant réglementairement munies d’un appareil avertisseur, signalant, proprio motu, les excès de vitesse, et même y mettant un terme d’autorité, toujours automatiquement, en actionnant les freins, au-delà d’un maximum déterminé. Il va de soi, d’ailleurs, que toutes les routes étant goudronnées ou pétrolées, ainsi que les rues des villes, la poussière ne sera plus que le souvenir confus d’un mauvais rêve.

 Vision de l'avenue de l'Opéra (1910)
Vision de l’avenue de l’Opéra (1910)
La concentration des agglomérations urbaines dépendant de la commodité, du rayon d’action et de la capacité des moyens de transport, vers le milieu du XXe siècle, les villes tendront à devenir tout à la fois plus vastes et moins denses. La mode ne sera plus aux ruches de pierre dans lesquelles s’empilent aujourd’hui les multitudes. On commencera à voir éclore de toutes parts ces « cités-jardins » qu’on expérimente déjà en Angleterre, dont la généralisation ramènera vers la campagne l’exode des populations. Le pays entier ne sera plus qu’une ville immense, ou plutôt un immense parc, fait de riantes villas, entourées d’arbres et de fleurs, avec, par ci par là, des agglomérations « ganglionnaires », où se concentreront les services publics, reliées entre elles par des trottoirs roulants, le téléphone automatique (permettant aux abonnés de converser directement entre eux, sans l’intermédiaire d’aucune « demoiselle »), le téléphote même ou télétroscope, qui leur donnera la possibilité magique de se regarder à distance à travers les murs, dans le blanc des yeux, tout un écheveau de pneumatiques pour les paquets, et de fils, non plus télégraphiques, mais « télautographiques », les dépêches transmises s’inscrivant à domicile.

Là, les rues seront propres, grâce à la suppression de la poussière, la disparition des chevaux, à l’évacuation des ordures par des émonctoires souterrains où se feront toutes les besognes grossières : peut-être même seront-elles flanquées d’arcades couvertes, où l’on pourra circuler en tout temps. Elles seront saines, car elles seront lavées en permanence avec de l’eau de mer, naturelle ou artificielle, électrolysée, antiseptique, désodorisante et microbicide, dont la distribution à travers les égouts, les éviers, etc. assurera du même coup la désinfection des appartements. Plus de fumées, naturellement, d’abord parce que la consommation du charbon sera devenue presque insignifiante, et parce qu’on aura appris à utiliser en vase clos les moindres produits de la combustion ; plus de vapeurs ni de gaz toxiques ; plus de miasmes.

Bâties à la mécanique à l’aide de machines à maçonner et de gabarits métalliques, les maisons se rapprocheront de plus en plus de l’idéal, du confort et de la salubrité. Elles seront chauffées et éclairées à l’électricité, qui fournira également la force motrice nécessaire à la manœuvre des ascenseurs et des monte-charges, des machines à coudre et a tricoter, à laver la vaisselle et à cirer les chaussures, des ventilateurs, des balais pulvivores et des appareils pneumatiques pour le nettoyage des tapis. La cuisine s’y fera de même à l’électricité, sans odeur, cendres ni fumées, tandis qu’une circulation, réglable à volonté, d’eau chaude et d’eau froide, voire même, l’été, de gaz réfrigérants, y fera régner une température toujours égale.

Pour les maniaques de la microbiophobie, il sera même possible de n’y faire pénétrer que de l’air préalablement filtré et stérilisé, qu’on renouvellera, comme dans les hôpitaux, au moyen d’air artificiel, chimiquement pur, provenant de la dissolution de pastilles aérogènes d’oxylithe, ou d’insufflations d’air liquide (l’air liquide aura évidemment reçu d’autres applications. Il aura servi surtout à produire l’oxygène à un bon marché tel qu’il s’en sera suivi un véritable bouleversement dans la métallurgie, dans la préparation de l’acide sulfurique, du chlore, de l’ozone, des carbures métalliques, du gaz pauvre, dans la verrerie, l’industrie du froid, etc.). Beaucoup de ces maisons seront du type dit « héliotropique » : ce qui signifie que, posées sur une plaque tournante, elles pourront être orientées au gré des habitants, de façon à présenter leur façade tour à tour du côté du soleil ou du côté de l’ombre, et à s’abriter contre le vent et la pluie.

 Vision de l'envoi d'une missive phonographique (1910)
Vision de l’envoi d’une missive phonographique (1910)
Dans les cités-jardins de l’avenir, les conditions générales de la vie se seront modifiées aussi profondément que l’aspect extérieur des choses, non seulement en raison des transformations précitées de l’outillage et de l’aménagement, mais encore et peut-être surtout, en raison de la prodigieuse extension qu’auront pris le phonographe et le cinématographe, et dont se sera engendrée une véritable métamorphose dans des procédés de correspondance, des méthodes d’enseignement, de la publicité, de la propagande politique ou religieuse, artistique ou commerciale, de la presse et du théâtre.

Songez simplement que la voix humaine pourra être fixée et reproduite au moyen de phonogrammes de la taille et de l’épaisseur d’une carte postale, faciles à réunir en volumes, et qu’on pourra évoquer à tout instant, et que le cinématographe, agrémenté de la photographie directe des couleurs, permettra de faire revivre, avec toute la puissance suggestive d’une leçon de choses et d’un spectacle vécu, devant plusieurs milliers de personnes, n’importe quelle page de l’histoire d’hier et de celle d’aujourd’hui et même de demain. Songez que, d’ici dix ans, ces merveilles courront les rues, à la disposition des plus pauvres bourses, obsédant les oreilles et les yeux, et voyez tout ce qu’il pourra en sortir de révolutionnaire !

Reste le point le plus grave. Où prendre la colossale force motrice nécessaire à la mise en œuvre de tant de merveilles ? Impossible, bien entendu, de compter comme nous l’avons fait jusqu’ici, sur le charbon. Tout d’abord, en effet, les charbonnages tendent à s’épuiser d’autant plu ; rapidement que les exigences de l’industrie ne cessent de croître dans des proportions fabuleuses, sans que l’arrivée sur le marché de houilles provenant des gisements encore vierges de l’Afrique et de l’Asie puisse combler le déficit. D’ailleurs, au fur et à mesure que le charbon va en se raréfiant, les difficultés d’extraction, les frais de transport, la cherté de la main-d’œuvre, en rendront les prix de moins en moins abordables. Force sera donc de la ménager avec soin. C’est pour cela que les usines à gaz seront installées à la porte des charbonnages, d’où le gaz sera distribué à la ronde, voire même à de longues distances, sous pression, par des conduites souterraines (l’industrie du gaz existera donc encore, malgré son inutilité apparente ? Parfaitement ! Seulement le gaz d’éclairage, le gaz proprement dit, ne sera plus qu’un sous-produit de l’industrie principale, celle des produits chimiques, matières colorantes, etc., dérivés du goudron de houille).
 
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