Creato da Rouma il 09/06/2009
Laki, Mira, Adri i Rouma blog

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Qui sont Les Marchandeurs

Post n°2 pubblicato il 10 Giugno 2009 da Rouma
Foto di Rouma

 Madame, Monsieur,

Et bien voilà, en fait Adri, la vendeuse de nuages s'appelle Véra, Rouma, l'oumouste vendeur de clefs s 'appelle Mohammed, Mira, la petite vendeuse d'ougandiéras s'appelle Pauline et Laki le peintre de perpelles s'appelle Luc et nous sommes des comédiens du Cercle de la Litote.

Nous vous avons croisé sur le marché, dans une galerie commerciale. Vous avez voyagé avec nos mots et notre histoire de village perdu dans votre tête. Tout ce spectacle est construit pour ça, pour que vous inventiez notre rencontre et qu'elle reste un souvenir étrange entre réel et imaginaire.

Merci à vous pour ce moment passé ensemble où le commerce a retrouvé son beau sens d'échange et non de simple consommation.

Laissez un message sui vous le souhaitez pour continuer notre histoire commune et allez sur notre site www.lalitote.net pour nous connaître un peu plus.

" Tout le monde peut faire du théâtre, même les acteurs. On peut faire du théâtre partout, même dans les théâtres! "  Augusto Boal

            ____________________________________________________

En souvenir de notre rencontre nous vous offrons, ci-dessous, le texte que vous avez entendu après notre chanson.

               Pas compris l’eau qui coule au siphon entre les orteils, ocre, carmine sur la faïence du bassin blanc.  

             Sorti du lit, et l’eau de la pomme de douche, un goût terreux dans la bouche. 

                 Sur l’éponge de la serviette, de larges traînées de terre, les frottements de peau  pourpres. 

                  Sec, séché, asséché, assoiffé, aride, ridé, vidé.

                   La détente ne vient pas malgré, malgré l’habitude, malgré qu’elle devrait être là, propre pour commencer la journée, comme tous les jours, un bain de jouvence après la nuit d’asphyxie.

 Le nez, lui, respire, remplissant doucement les poumons de poussière, à chaque goulée de terre sèche, asséchée, la gorge, la langue en croûte.

                   Rien que cette peau cartonneuse comme un ongle mou.

Les vêtements maintenant, crissent en s’enfilant.

Même la chemise légère gratte, démange à l’exception de sous les bras, les poils humides et immédiatement boueux.

La tâche s’épanouit écarlate, deux tâches sous les bras,

la terre en sueur oublie la douche.

Dehors, le vent toujours, encore, bute les yeux, lâchant au passage des grains de poussière, s’accumulant au creux d’une larme qui descend traçant un sillon de peau rose sur les joues poudrées. Les yeux ont mal.

Boire son champ, voilà c’est ça, boire son champ de cendres, boire sa rue, boire son village qui part en l’air, sec, aride, ridé, vidé.

Derrière tout est laissé, le lit, l’oreiller, la table, le tabouret, la porte, la clé.

Les gens quittent !

de Luc Perrot

 
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