Une
Type 13, la première automobile Bugatti.En
1902, à la suite du salon de Milan, Bugatti réalise une gamme d’automobiles pour le
baron De Dietrich. Vendue sous le nom De Dietrich-Bugatti, elle est constituée des
Bugatti Type 3 et
Type 4 ainsi que de la
Type 5 sur laquelle Ettore Bugatti prend part à une course à
Francfort5. En
1904 cependant, De Dietrich met fin à son contrat, vraisemblablement pour la raison qu’Ettore délaisse la production pour la
compétition5. Émile Mathis, agent de De Dietrich à Strasbourg, propose alors à Bugatti de lui concevoir de nouvelles automobiles. Ainsi nées, les
Bugatti Type 6 et
Type 7 suscitent néanmoins le mécontentement des clients si bien qu’Ettore rejoint
Deutz Gasmotoren-Fabrik en
1907 où il conçoit les
Type 8 et
Type 9, sans succès commercial non plus
4,
5.Après avoir quitté Deutz, Bugatti s’installe finalement à son compte en
1909 avec sa famille à
Molsheim, en
Alsace (région appartenant à cette date à l’
Empire allemand), et fait l’acquisition de locaux vides d’une teinturerie où il débute en
1910, avec le soutien du banquier espagnol Augustin de Vizcaya
6, la production de sa première automobile et première sportive de course, la
Type 134,
7. Présentée la même année au
Salon de l’automobile de Paris, elle y remporte un vif succès
7,
8 tout comme en compétition où elle s’impose en quatre ans dans plus de 40 courses grâce à son poids plume et sa tenue de route exceptionnelle
Note 1,
[réf. nécessaire]. Le début de la
Première Guerre mondiale oblige cependant l’entreprise à participer à l’effort de guerre en développant pour les
Alliés, conjointement avec le constructeur aéronautique
Messier, des
moteurs d’avion à huit et seize cylindres
9,
10.Domination de Bugatti en Grand Prix[
modifier]La guerre terminée, Ettore Bugatti, qui s’était exilé à
Milan puis à
Paris au début du conflit, réintègre ses locaux à Molsheim, ville désormais française. La Type 13, dont le palmarès fait déjà état de victoires remarquables en Grand Prix, est à nouveau alignée en compétition. En
1919, elle remporte son plus grand succès en s’imposant aux quatre premières places du
Grand Prix d’Italie. Couru à cette date à
Brescia, ce succès leur vaut certes le surnom de « Brescia » mais offre surtout à Bugatti la « gloire et de substantielles rentrées d’argent »
11. Déjà renommé pour la qualité de ses moteurs et de ses châssis
12, la Brescia permet en outre à l’entreprise « d’asseoir sa notoriété auprès d’une clientèle sportive »
13.
Meo Costantini au volant d’une Type 35 lors du
GP de l’ACF 1924.