Vita ordinaria

Post N° 56


Les hibouxSous les ifs noirs qui les abritent,Les hiboux se tiennent rangésAinsi que des dieux étrangers,Dardant leur œil rouge. Ils méditent.Sans remuer ils se tiendrontJusqu’à l’heure mélancoliqueOù, poussant le soleil oblique,Les ténèbres s’établiront. Leur attitude au sage enseigneQu’il faut en ce monde qu’il craigneLe tumulte et le mouvement ; L’homme ivre d’une ombre qui passePorte toujours le châtiment D’avoir voulu changer de place. I gufiSotto gli scuri tassi, loro asilo,i gufi stanno in fila, dardeggiandorosse pupille,simili a iddii stranieri. Meditando.Rimarranno così, senza spostarsi,fin quando, melanconichespingendo via l’obliquo sole,scenderanno le tenebre.Da loro impara il saggioChe deve a questo mondo aver pauraDel tumulto e del moto;d’un ombra che passa ebro, poi per sempresconta l’uomo il castigod’aver voluto muoversi.Charles Baudelaire