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Véronique Le Bris : « Adrian réussit à faire porter une robe à Katharine Hepburn ! »

Post n°88 pubblicato il 30 Dicembre 2014 da lightgreenfr
 
Tag: mode

Comment est né ce livre, cette rencontre entre la mode et le cinéma ?

Lorsque j’ai lancé cine-woman.fr, un site sur les femmes et le cinéma, qu’elles soient actrices ou spectatrices, j’avais cette idée de créer une rubrique sur la place que tient le costume dans le cinéma. Un sujet assez peu traité en France. J’ai rencontré des costumiers pour leur demander comment ils choisissaient leurs vêtements. Ça s’est avéré très compliqué comme projet, car au moment de la promotion d’un film, c’est-à-dire au moment où les journalistes ont accès à l’information, les costumiers eux sont passés à autre chose. Concrètement, ils travaillent à l’internationale et ils sont déjà partis sur un film à l’autre bout du monde. En plus, ces artisans ne veulent pas trop dévoiler leurs secrets de fabrication. .. Bref, je n’ai pas réussi à réaliser ces reportages comme je le voulais. Et mes autres activités ont fait que j’ai oublié cette histoire.

L’autre chose qui me taraudait, c’est que, quand une spectatrice voit un film, il y a un processus d’identification que se fait et cela m’est souvent arrivé qu’on me demande quelle robe avait telle actrice dans un film.

C’est à ce moment là que Les Cahiers du Cinéma m’ont proposé de réaliser des portraits d’actrices, je leur ai soumis l’angle de la mode, c’est-à-dire, ce rapport qu’ont ces femmes d’exception avec la haute couture, que ce soit dans leur métier ou au quotidien. Ils ont accepté.

Comment s’est faite la sélection des actrices ?

Toutes ces femmes ont un rapport particulier et personnel à la mode. Même indirect. Par exemple Elisabeth Taylor n’a pas d’affinité particulière avec ce milieu, même si elle était habillée par Dior, mais elle adorait les bijoux… Elle avait une des plus belles collections de diamant au monde, qu’elle a d’ailleurs entièrement vendue au profit de sa fondation de lutte contre le Sida.

Et le fait de s’habiller d’un simple N°5 est rédhibitoire ?

Sur son 31 !
photo: tenue de soirée femme

Chanel est un cas difficile dans le cinéma. Et le nu ne facilite pas les choses. Je suppose que vous faîte référence à Marilyn… C’est un peu comme l’actrice suisse Ursula Andress à la superbe plastique qui était connue davantage pour sa nudité que pour son rapport à la mode. Elle n’est d’ailleurs pas dans l’ouvrage bien que j’ai rédigé son portrait. Marilyn Monroe est quant à elle bien présente, même si son côté icône de mode n’est pas évident. Mais elle fut tellement photographiée ! Notamment avec sa robe chair perlée quand elle souhaite un bon anniversaire au Président Kennedy en 1962. C’est la robe de Jean-Louis, un couturier français qui a fait toute sa carrière à Hollywood. A la fin de sa vie, Marilyn s’est liée à un autre couturier, l’italien Emilio Pucci. A tel point qu’elle est enterrée avec une de ses créations. Mais, le vrai « truc » de Marilyn, c’était les chaussures !

Vous avez fait des découvertes étonnantes en préparant cet ouvrage ?

Pendant l’âge d’or du cinéma hollywoodien, les années 40 et 50, toute la communication des studios reposait sur les actrices, ces stars véritables icônes du cinéma américain. A tel point qu’elles étaient entièrement façonnées. Par exemple, Rita Hayworth qui s’appelait Margarita Carmen Cansino, très typée mexicaine, a été transformée par Hollywood pour correspondre au canon de la beauté de l’époque. Très brune, ils en ont fait une rousse incendiaire, ils lui ont arraché les dents pour modeler son visage, elle été affamée pour atteindre le poids idéal, etc. Une vraie torture. Et ça a marché ! Elle fut très populaire pendant la guerre. Une photo où elle pose en combinaison sur un lit a même été distribuée à tous les soldats ! La transformation passe aussi par le vêtement. Elle fut habillée par Jean-Louis. Dans Gilda, on peut voir cette fameuse robe noire et ces immenses gants blancs qui contribuèrent à son extraordinaire image de femme fatale.

Mais ce qu’il y a de surprenant, durant cet âge d’or, c’est que l’indentification à l’actrice permettait aux spectatrices d’acheter leurs robes ! Créés généralement par des costumiers, ces modèles étaient commercialisées et se retrouvaient dans les supermarchés de l’époque. A tel point qu’un des modèles de Jane Crawford a été une des meilleures ventes de vêtement aux Etats Unis. Cette tendance a disparu quand est arrivé le prêt-à-porter. Même si aujourd’hui, ces opérations marketing sont remises au goût du jour avec les séries américaines. Récemment, les costumes de Mad Men ont été adaptés et distribués par la marque américaine Banana Republic.

Aujourd’hui, les actrices sont toujours les égéries des couturiers ?

Non, elles sont de moins en moins habillées par des couturiers dans leurs films. Ce sont surtout des costumiers. Et ça a toujours été un peu ça. En revanche les couturiers se servent des stars pour représenter leur marque. Par exemple Marion Cotillard est l’égérie de Dior sur un produit spécifique, le sac Lady Dior. Ce qui ne l’empêche pas d’aller chercher son Oscar habillée en Jean-Paul Gauthier. Les contrats ne sont pas exclusifs ! Et signer avec une actrice reconnue a un autre intérêt pour les marques : elles peuvent attirer de bons réalisateurs pour tourner leurs pubs. C’est ainsi qu’Olivier Dahan, le réalisateur de la Môme a tourné le clip publicitaire du sac Lady Dior.

A l’inverse, Catherine Deneuve a toujours été fidèle à Yves Saint Laurent, jusqu’à la mort de ce dernier.Belle de jour en 1966 marque le début de leur étroite collaboration.

Et des couturiers qui acquièrent leur notoriété au cinéma, ça existe ?

Oui, Givenchy. Il avait monté sa maison de couture quelques mois seulement avant qu’Audrey Hepburn le repère. Elle voulait des costumes pour le film Sabrina de Billy Wilder. Elle avait obtenu de la production de pouvoir être habillée par des couturiers parisiens. Pour la petite histoire, Hubert de Givenchy, en pleine préparation de la collection hiver lui dit qu’il n’a pas le temps et lui propose d’essayer n’importe quelle robe et de prendre celles qu’elle désire. Ce qu’elle fait ! De là est née leur collaboration. Jusqu’à sa disparition en 1993, tous ses costumes ont été dessinés par Givenchy.

Les grands couturiers français ont-ils profité d’Hollywood ?

Certains comme Dior ont essayé et réussi à percer. Hava Gardner a imposé Dior sur un de ses films. Et puis il a fait pas mal de robes pour les Oscars. Il a aussi habillé Grace Kelly, un peu sur scène et beaucoup sur sa « carrière » de princesse.

Ensuite, il y a le contre exemple Coco Chanel. Le principe Chanel, s’était de libérer la femme de ses mouvements, de simplifier la mode. En ville ça donne une certaine allure, derrière les projecteurs ça ne donne plus rien. Elle a collaboré à quelques films mineurs, mais rien d’éclatant. En revanche, en dehors du cinéma, elle a habillée Romy Scheider. Elle a même dit de Coco Chanel, « C’est elle qui m’a fait devenir parisienne ! ». N’oublions pas Pierre Cardin qui s’est bien débrouillé en France et pas seulement parce qu’il était en couple avec Jeanne Moreau !

D’une façon générale, les couturiers français et plus tard les italiens ont toujours investi dans le cinéma américain, sans jamais vraiment réussir. Aujourd’hui, ils misent davantage sur les chanteuses. Gauthier a été révélé au monde entier grâce à Madonna. Les couturiers continuent à habiller les actrices, mais très souvent sur les tapis rouges.

La place est donc aux costumiers ?

Oui. Il est même arrivé que des couturiers deviennent des costumiers. C’est le cas de René Hubert qui avait une petite maison de couture à Paris et que l’actrice Gloria Swanson a imposé à Hollywood et qui est devenu son costumier attitré. Par la suite, il s’est installé à New York où il est redevenu couturier pour les riches américaines. L’inverse est aussi vrai : Adrian a commencé comme costumier pour la Metro-Goldwin-Meyer. Après avoir imposé le glamour au cinéma, il abandonne Hollywood et s’installe comme couturier toujours à New York. C’est quand même le seul qui réussit à faire porter une robe à Katharine Hepburn… En dehors de son mariage !

Est-il arrivé que des actrices lancent des modes ?

Il y a un cas très intéressant, celui de Jane Fonda. Elle est devenue une icône du cinéma de science fiction avec la robe en métal inspirée de Paco Rabane. Des années plus tard, dans un rôle elle réussit à imposer la coiffure « casque » emblématique des Etats Unis dans les années 70. Quelque temps plus tard, pour financer la carrière politique de son mari, elle commercialise des K7 vidéo de Gym et popularise par la même occasion les tenues sportives en lycra. Porter à la ville des vêtements de sport, c’est elle qui est presque à l’origine de cette tendance !

L’histoire reteint aussi que dans les années 30, Greta Garbo lance la mode des flappers, connues en France sous le nom de garçonnes. Marlene Dietrich également est allée plus loin en portant le pantalon à la ville !

Les marques de prêt à porter ont pris le relais ?

Non, car elles ne sont généralement pas informées. Quand il s’agit d’une robe de Haute Couture, cela coûte tellement cher, que la production entre en contact avec la Maison. Si c’est pour avoir une robe H&M, ils vont directement l’acheter.

Aujourd’hui, quelles sont les icônes du cinéma ?

Je fini le livre par Uma Thurman et ses fameuses combinaisons (Kill Bill, Chapeau Melon) adaptées et inspirées d’un modèle de Pierre Cardin. Il y a aussi Marion Cotillard et Monica Belluchi qui est une ancienne mannequin. Mais ça a souvent été comme ça : toutes les grandes actrices italiennes ont été repérées dans des concours de beauté. A commencer par Sofia Lorene, Gina Lollobrigida, Silvana Mangano, etc.

Et s’il n’en restait qu’une ?

En France se serait Brigitte Bardot, quoi qu’il arrive ! Elle vient d’une famille bourgeoise. Un milieu où on s’habille de la même façon de mère en fille. Or elle réussit à imposer une mode pour les jeunes. N’oublions pas qu’elle pose alors qu’elle n’a que 14, 15 ans ! En 1962, pour son mariage avec Jacques Charrier, elle porte une robe Vichy et des ballerines Repetto !

voir aussi: robe de soirée 2014

 
 
 
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