ALLA RICERCA DEL TEMPO PERDUTO

Céleste et Marcel


Elle se retourne alors et lui donne ce sourire, qu’il attend comme un viatique, pour couper avec les miasmes de sa nuit.

Le sourire de Céleste n’est pas calculé. Pas plus que celui d’une jeune mère qui vient éveiller son enfant pour l’emmener à l’école.

Elle est heureuse, comme chaque fois qu’elle retrouve à travers le voile de vapeur les yeux noirs au velouté oriental, et l’éclat des dents très blanches.

Il a le petit geste de la main qui signifie : merci Céleste, et l’invite à le laisser seul. Il se ravise aussitôt.

Jocelyne Sauvard