Dramma Romania

Jean-Marie CAVADA

Jean-Marie CAVADA
Président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires
intérieures

Bruxelles, le 15 mai 2007
Cristian Valentin COLTEANU
Ambassadeur de la Roumanie en Italie
ROME

Monsieur l'Ambassadeur,
En tant que députés européens, membre de la commission parlementaire de la
culture et de l'éducation pour l'une et Président de la commission parlementaire des
libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures pour le second, nous nous
sommes très tôt engagés dans la défense de l'intérêt supérieur de l'enfant en
Roumanie.
Nous avons constaté avec joie les énormes progrès réalisés dans le domaine de
la protection de l'enfance dans le cadre du processus d'adhésion de la Roumanie à
l'Union européenne.
Toutefois, vous avez dû recevoir, aujourd'hui mardi 15 mai 2007, devant votre
Ambassade, des familles italiennes dont le parcours illustre bien la souffrance liée à
l'interdiction de l'adoption internationale en Roumanie. Cette douleur touche les
parents que vous recevez mais aussi et surtout, les enfants en attente d'une famille.
L'adoption internationale ne constitue pas le remède universel mais son recours doit
être rendu possible chaque fois qu'il correspond à l'intérêt supérieur de l'enfant dont le
juge est le garant. A cet égard, il doit disposer d'un panel de solutions le plus large
possible afin d'être systématiquement en mesure de sélectionner celle qui correspond
le mieux au respect de cet intérêt supérieur.
Parlement européen
Rue Wiertz - ASP 09G206 - B-1047 Bruxelles - Belgique
Tel +32 (0)2 28 47 367 - Fax +32 (0)2 28 49 367
jmcavada@europarl.eu.int
Comme vous certainement, nous considérons que ce problème doit être traité
avec sérieux et rigueur. Ces enfants ont été mis en contact par l'intermédiaire
d'associations légalement reconnues en Roumanie et en Italie avec leurs futurs parents
alors même que la procédure d'adoption n'était pas encore terminée. Ceci est contraire
aux règles de droit international relatives à l'adoption internationale telle qu'en dispose
notamment la Convention de la Haye de 1993.
Dès lors, nous souhaitons que la Roumanie pallie à ces manquements et puisse
permettre à ces enfants de rejoindre leurs parents.
C'est pourquoi nous, députés européens, soutenons la démarche de ces
familles et espérons que vous saurez y prêter toute l'attention qu'elle mérite, afin de
trouver une solution juste pour l'avenir de ces enfants.
Claire Gibault Jean-Marie Cavada